Avant la seconde guerre mondiale, le blues était quasiment inconnu en France, à l’exception du public noir et des amateurs de jazz qui écoutaient des artistes américains comme Leroy Carr, Kokomo Arnold, Big Bill Broonzy, Louis Armstrong ou Cab Calloway.
C'est avec l'invention du vinyl et l'arrivée du transistor que le blues va faire sa réelle apparition en France à la fin des années 50.
Depuis maintenant de longues décennies, des artistes français chantent clairement le blues, le plus souvent en anglais, avec plus ou moins de réussite, la voix et l'accent faisant souvent défaut. D'autres ont choisi de le chanter en français, une autre voie tout aussi difficile, notre belle langue n'étant pas forcément adaptée aux exigences que requiert cette musique.
Pourtant, plusieurs d'entre eux ne s'en sont pas si mal sortis et leurs noms sont devenus une référence.
Mais si Benoit Blue Boy, Patrick Verbeke, Bill Deraime, ou Paul Personne incarnent, pour un public un peu plus large, une vision francophone du blues, la plupart des autres artistes ont bien du mal à se faire une place au soleil.