Instruments traditionnels du Moyen-Orient au travers d’artistes contemporains.

Al-Kîndi est conçu comme un takht, un regroupement de solistes dont le joueur de ney Ziyâd Kâdî Amin, le luthiste Muhammad Qadri Dalal et le percussionniste égyptien Adel Shams el Din sont désormais les piliers.

Un des derniers joueurs de plateau en cuivre du Yémen, Mohammed Ismâ'ïl al-Kamîsî s'inscrit dans la grande tradition du Chant de Sanaa. Le plateau est tenu en équilibre sur les deux pouces, les doigts de la main gauche produisent l'ornementation ; ceux de la main droite la mélodie ; sons cristallins et effets aériens répondent à la voix.

Originaires du nord-ouest du Caucase, les Circassiens sont établis depuis 147 ans en Jordanie et les musiciens de l'Ensemble circassien de Jordanie restent extrêmement attachés à leur culture, tenant beaucoup à préserver la pureté de leur art.

Guitariste, joueur de oud et de bouzouq, depuis son premier disque ''Gitans'', Titi Robin vagabonde entre les contrées musicales d'Andalousie et d'Orient. Salué comme digne successeur du grand Nusrat Fateh Ali Khan, Faiz Ali Faiz, chanteur qawwali hors pair, enivre par ses prouesses vocales mais aussi par son talent d’ouverture vers les créations interculturelles, tout en restant fidèle aux traditions.

Les paroles et la poésie de la musique soufie ont toujours été chantées non dans les langues littéraires ou nobles du monde islamique, mais dans la langue vernaculaire locale, celle utilisée par les gens ordinaires. Elles s'appuient sur des symboles se rapportant aux routes poussiéreuses, à l'eau courante, aux buissons d'épines séchés et aux bienfaits de la pluie, des images qui, dans toute religion, parlent directement et avec force aux gens simples. Parallèlement, les soufis ont adopté les formes musicales de tous les lieux où ils chantaient, les fusionnant avec des traditions locales pour former des couleurs et des sons régionaux très variables. La musique soufie égyptienne constitue aujourd'hui l'essence même de la musique folklorique égyptienne, alors que le qawali des soufis d'Asie du Sud est profondément enraciné dans la musique folklorique hindoustani du nord de l'Inde.

L'un joue le oud et compose ; l'autre est percussionniste et a collaboré avec le Trio Joubran. Ancrées dans le patrimoine arabe classique, leurs créations explorent de nouvelles sonorités, de nouvelles couleurs et de nouveaux rythmes. En quête de sens et de sensations, cette musique a néanmoins l'élégance d'offrir à tous un accès immédiat à la culture Palestinienne.

Dans ce quartet d'Abou-Khalil on retrouve deux habitués : le joueur de tuba Michel Godard (qui souffle ici dans un serpent, sorte de cor très ancien) et le percussionniste Jarrod Cagwin. Mais un nouveau venu, Gevorg Dabarghyan, joueur de duduk (hautbois traditionnel arménien), apporte une touche de mélancolie inédite dans ces compositions un peu moins teintées de jazz que dans les albums précédents.

Accompagné par son ami Hayri Dev, Mehmet Sakir interprète des chansons et danses énergiques et raffinées, qui animaient leur ancienne vie pastorale et nomade.

D'origine tunisienne, les frères Amine et Hamza Mraihi maîtrisent les savants maqâm arabes, l'un au oud, l'autre à la cithare qanun, mais leur Orient est plus vaste. Ainsi comptent-ils parmi leurs compagnons de voyage trois Indiens (tablas, violon et chant), un clarinettiste macédonien (le prodigieux Ismail Lumanovski) et des jazzmen français (l'accordéoniste Vincent Peirani, le violoncelliste Vincent Segal...). Ensemble, ils enjambent les frontières et traversent au galop de grands espaces lyriques et métissés : une traversée véloce, exultante.

Grand maître de luth le OUD oriental, le professeur Michel Arkach est connu essentiellement par sa pédagogie simpliste, précise et efficace. luth oriental, oud ''Oud'', violon oriental, mandole, synthé ''clavier orgue oriental'', guitare..

Mélangeant les instruments classiques d'Orient et d'Occident, Abed Azrié s'éloigne des systèmes et des règles de ces deux musiques pour créer une forme et une écriture nouvelles, à vocation universelle.

Abed Azrié, 'homme de liberté' par excellence, ressuscite l'épopée sumérienne de Gilgamesh, l'oeuvre la plus célèbre de la Mésopotamie antique qui remonte à 2.500 avant Jésus-Christ. L'histoire d'une amitié qui, née dans la rivalité, se forge dans les périls, s'exalte en de communs exploits et se dénoue douloureusement dans la mort. Elle met en scène la démesure du héros qui, de victoire en victoire, ne sait pas s'arrêter et offense les dieux. Il cherche le secret de l'immortalité et chacune de ses tentatives le plonge plus profondément dans le désespoir, jusqu'au jour où il trouve enfin la sagesse. Cet archétype d'un héros-sauveur perdure à travers les siècles (Hercule, Achille, Ulysse...) pour parvenir jusqu'à l'homme 'contemporain', il fait écho à l'angoisse universelle de chacun : la peur de la mort. En bonus, un DVD de la nouvelle version de cette épopée enregistrée et filmée à l'Institut du Monde Arabe.

Une musique issue du répertoire arabo-andalou composée par Abed Azrié, interprétée par deux grands noms de la musique baroque et arabe : Christian Rivet (Luth) et Mohanad Aljaramani (Oud). Une histoire d'amitié et de musique permettant de découvrir deux instruments cousins : le luth et le oud. Illustrations de Louise Heugel.

Omar Bachir perpétue une passion de son père, rechercher des liens de parenté entre les musiques de son pays natal et celles du reste du monde, tout en développant un style personnel.

La jeune joueuse de luth et chanteuse syrienne Waed Bouhassoun possède un timbre de voix comme on n'en entend plus qu'exceptionnellement. Pour ce deuxième album chez Buda Musique, après le succès de L'âme du luth, elle interprète deux facettes différentes du riche art vocal arabe. La première est celle inspirée par la poésie nabatéenne du sud de la Syrie et l'autre celle de la poésie classique, telle qu'elle s'est développée notamment dans l'Andalousie musulmane, au cours des huit siècles (711-1492) de la présence de l'islam en Espagne. Elle est accompagnée sur certains titres par Moslem Rahal, virtuose de la flûte ney.

Yair Dalal est l'un des plus fameux musiciens de la scène traditionnelle israélienne. Toujours à la recherche de nouveaux sons et de nouvelles atmosphères, il signe ici un album de métissage où les influences du jazz et des sons ''modernes'' viennent se marier intelligemment avec les musiques du désert.

Michèle Claude revisite avec une intuition certaine le répertoire de Ziryâb et ses successeurs. Elle nous fait découvrir avec fraîcheur, un Orient-baroque et un Occident-oriental, une vérité que nous devons prendre en compte aujourd'hui pour sauvegarder et perpétuer cet immense patrimoine humain et de civilisation.

Kudsi Ergüner, est considéré comme un maître du Mevlevi traditionnel et l'un des plus célèbres joueurs de ney de son pays.

 

Le répertoire de ce deuxième album s'inscrit dans la continuité du premier. Ma démarche n'a pas changé, je suis toujours à la recherche d'une musique ancrée dans les traditions musicales extra occidentales et tournée vers l'inconnu, cette musique neuve que l'on créé dans la spontanéité. Ma musique est le reflet de ce monde fou à la fois d'une extrême violence et d'une grande beauté. Elle parle de la rage, de la révolte, de la douleur et de la guerre mais aussi de l'amour et du courage des hommes et des femmes avec lesquels j'ai le sentiment de partager une identité, une volonté ou juste un espoir. Je parle de la douleur d'un peuple parce qu'elle est aussi ma douleur, du courage d'un village parce que je l'admire, ou d'un amour que j'ai vécu parce que d'autres l'ont vécu aussi. J'exprime des sentiments qui appartiennent à tous parce qu'ils m'appartiennent aussi, ou des histoires personnelles qui pourraient être celles des autres.

Mehmet Polat Trio est une constellation contemporaine de virtuoses d'oud, de ney et de kora. Ils associent des traditions musicales riches des Balkans, du Moyen Orient et de l'Afrique avec une approche de jazz modal. Le trio joue des compositions conçues par l'oudiste et le leader du trio, Mehmet Polat qui laisse une ample place à l'improvisation. Le résultat est une musique sincère et ouverte qui vous invite à un voyage musical authentique du passé jusqu'au présent innovant. Compositeur turc d'obédience alévi et de renommée internationale, Mehmet Polat est un virtuose du oud dont la richesse d'inspiration le conduit à se produire en solo (c'est un spécialiste de la culture ottomane et du folklore d'Anatolie) ou à former des ensembles mariant diverses influences, des Balkans à l'Inde, de l'Afrique à la Perse, tout en intégrant la grammaire jazz ou l'approche de la musique contemporaine. Sa quête musicale l'a amené à développer et à perfectionner des techniques qui lui sont propres, notamment une technique de la main gauche qui propulse son oud dans des territoires inédits et novateurs. Soucieux de déployer la gamme sonore de son instrument, déjà riche d'une grande histoire, Mehmet Polat a conçu un oud avec deux cordes de basse supplémentaires. On a ainsi l'impression que la kora malienne de Zoumana Diarra a toujours joué avec le ney de Sinan Arat et l'oud de Mehmet Polat, que ces trois instruments ont toujours parlé la même langue.

Ces anciens rythmes iraquiens, selons des maqams arabes, évoquent les anciens souks, les mosquées de Bagdad ainsi que d'autres anciennes citées. les instruments utilisés sont le 'oud' (luth à manche court et sans frette), le 'dombak' (tambour à une peau et au corps en forme de calice), le 'riqq' (tambourin), le 'khisbba' (tambour étroit en forme de tête) et le 'duff' ou 'tar' (tambour sur cadre). Cette interprétation de Ahmed Mukhtar & Sattar Al-Saadi, donne à entendre, mieux qu'avec des phrases, toute la douleur de la guerre en Irak.

Ce nouvel album "Kobane" est un voyage musical à la recherche des mélodies et des rythmes de la culture kurde. Le destin contemporain du peuple kurde est au coeur de cet album, qui s'ouvre par une pièce instrumentale et vocale qui lui donne son titre. Cet hymne à la ville victorieuse de la frontière syro-turque, dont le texte dit que la rivière Sirvan protège le feu sacré du zoroastrisme, emboite mélodies et instruments traditionnels à des percussions dévoilant des échanges et une ouverture au monde qui confirment que plus jamais aucune culture ne sera étanche.

Avec Aïcha Redouane & l'ensemble Al-Adwar, découvrez ou redécouvrez un patrimoine classique, l'art de la 'Wasla' (suite musicale servie par un orchestre de chambre - cithare qânûn, luth ûd, violon kamân et percussion riqq) qui a connu son apogée au Caire, au XIXe siècle : un répertoire et une technique vocale qui semblaient irrémédiablement perdus.

Saeid Shanbehzadeh, jeune musicien originaire de Boushehr, ancien village de pêcheurs devenu ville portuaire, est l'un des rares musiciens à défendre avec passion et conviction une tradition aujourd'hui quelque peu marginale dans l'Iran d'aujourd'hui. Outre la double flûte ney-djofti, il joue avec dextérité du ney-e-anban, cette cornemuse que l'on retrouve sous différentes factures dans les confréries noires islamisées du Golfe persique. Sa volonté de transmission domine sur l'idée de fusion, le personnage se voulant avant tout porteur d'un savoir. Il est accompagné de son fils à l'aide de diverses percussions traditionnelles du Sud de l'Iran.

Trio Bassma est une formation Lyonnaise, proposant un répertoire de musique orientale alliant sonorités traditionnelles et compositions actuelles. ''A la croisée des Mémoires'' n'est pas seulement un répertoire de chansons mais également un projet de collecte et d'archivage de chansons du Moyen-Orient.

Dextérité et sensibilité, conjuguées avec une complicité hors du commun, c'est le secret de cette formation qui révèle au monde les possibilités incroyables du zarb. Délivrant des rythmes savants et de mélodies ciselées, le zarb est une percussion qui se suffit à elle même.

Venus de Nazareth, les trois frères Samir, Wissam, et Adnan Joubran sont les héritiers d'une famille de luthiers de Palestine dont l'histoire court sur quatre générations. Le nom des Joubran s'est imposé sur l'échiquier des musiques du monde et ils sont désormais reconnus, comme une formation emblématique de la riche culture de Palestine.